Si l’on parle bien souvent de l’entrepreneuriat au Québec, il n’est pas certain que le sujet soit abordé de façon positive. Que ce soit pour le gouvernement ou les chômeurs, le taux de croissance plutôt faible de l’emploi au Québec est une source de préoccupation.
Afin de proposer un soutien financier plus robuste pour les créateurs d’entreprises, le Ministère québécois de l’Économie et de l’Innovation a lancé un plan de 5 ans, mettant ainsi 345 millions de dollars à disposition des entrepreneurs du Québec.
Pour aider les entrepreneurs à tirer parti de cet ambitieux plan de soutien, nous avons dressé une liste des problèmes les plus courants après nous être entretenus avec des entrepreneurs locaux expérimentés. Grâce à ces conseils avisés sur les aspects clés de la gestion d’entreprise et à l’aide d’outils logiciels, depuis le marketing à la durabilité en passant par les systèmes ERP, vous saurez par où commencer.
Les défis courants que rencontrent les entrepreneurs au Québec
La diversité des mesures annoncées dans le Plan d’action gouvernemental en entrepreneuriat (PAGE) témoigne des défis variés auxquels sont confrontés les entrepreneurs au Québec. Les jeunes, les femmes, les populations autochtones et les minorités visibles souffrent particulièrement d’un manque de soutien gouvernemental. Afin de créer un guide à l’intention des entrepreneurs qui se préparent à relever ces défis, nous nous sommes entretenus avec cinq dirigeants d’entreprise qui les ont déjà surmontés.
Cibler un marché plus petit
Si le Québec abrite le deuxième plus grand nombre de petites et moyennes entreprises au Canada, sa part de marché reste limitée par rapport à la population anglophone. En effet, l’économie du Québec ne représente que 20 % du marché national. Il est souvent difficile d’attirer l’intérêt d’un public réduit, et les PME peuvent se heurter au coût élevé des investissements pour atteindre seulement un nombre réduit de clients.
Cela étant, certains entrepreneurs ont décidé de se concentrer sur les aspects positifs d’un marché réduit. Il peut être plus simple de se distinguer sur un petit marché, qui peut être plus accessible, selon David Grégoire de SousTitreur.com, un service de sous-titrage français en ligne.
Dans les marchés de consommation uniques comme le Québec (en anglais), les PME pourraient comprendre leur public cible plus facilement. Certains entrepreneurs préfèrent avoir recours à des méthodes organiques pour puiser dans la communauté locale, ce qui requiert qu’ils connaissent suffisamment bien leurs clients pour les atteindre de façon naturelle. D’après Marie-Eve Drolet, consultante en stratégie numérique dans sa propre agence, Drolette, il n’est pas nécessaire de réaliser des investissements importants pour créer des liens entre une entreprise et le public.
Tirer parti de la communauté d’entrepreneurs du Québec
Le soutien de la communauté locale figure parmi les avantages dont on peut bénéficier en créant une PME au Québec. Qu’il s’agisse de découvrir les groupes de réseautage locaux, les espaces de cotravail ou même les possibilités de financement, puiser dans la communauté des entrepreneurs peut s’avérer rentable. Certains entrepreneurs ont même décidé d’apporter leur propre contribution à la communauté, comme Kim Auclair qui a créé un espace de cotravail à Beauport, au Québec, après plusieurs années d’expériences positives avec le mentorat.
D’après Auclair, les avantages du mentorat d’entrepreneur sont les suivants:
- Développer le savoir-être entrepreneur
- Avoir accès à une personne d’expérience en affaires
- Avoir la motivation dans des moments difficiles
- Éviter l’isolement
- Obtenir de l’information nécessaire pour prendre de bonnes décisions
Bien sûr, c’est en créant des liens au sein d’un réseau qu’on le renforce. Les entrepreneurs du Québec peuvent tirer parti du réseautage, mais aussi contribuer à la communauté en retour.
S’adapter au marché bilingue
Au Québec, les PME doivent relever le défi unique que représente un marché bilingue. La majorité des Canadiens francophones vivent au Québec; pourtant, près de 50 % des Québécois sont bilingues en anglais et en français. Les clients du Québec ont le droit légal d’être servis en français, mais les échanges digitaux se font souvent en anglais. Comment les PME peuvent-elles répondre aux demandes bilingues du marché avec un budget réduit?
Stéphane Guerin, Président fondateur de DashThis, a déclaré qu’il donnait la priorité aux échanges en anglais. Il a toutefois indiqué que la localisation des services et produits dans plusieurs langues serait un avantage.
Les avantages de maintenir une présence bilingue sur le marché québécois peut rentabiliser l’investissement. Si les consommateurs québécois ont le droit de communiquer en français, traduire les ressources d’entreprise en anglais peut vous aider à atteindre un public canadien plus large.
Chercher des financements
Créer une entreprise à partir de zéro exige beaucoup de connaissances économiques. La gestion d’un budget serré est une source d’inquiétude constante pour la plupart des entrepreneurs, et la recherche de financements vient s’ajouter à une liste déjà longue de responsabilités.
Heureusement, le gouvernement québécois a joué un rôle actif en offrant un soutien financier aux créateurs d’entreprises. Grâce à son soutien au développement d’instituts comme l’ École des entrepreneurs du Québec et à la création de programmes dédiés aux entrepreneurs, le gouvernement propose de nombreuses ressources aux entreprises. Thomas Ferland-Dionne, cofondateur de Boite Pac, a souligné l’impact que le Québec a eu sur son expérience entrepreneuriale :
“Le Québec offre beaucoup de soutien aux entrepreneurs, et j’ai reçu une bourse via l’École des entrepreneurs du Québec. Cette bourse m’a permis de me concentrer uniquement sur mon projet durant la première année d’existence.
De plus, grâce au gouvernement du Québec et au Fonds Écoleader, nos clients ont l’opportunité d’obtenir une réduction de 75% sur nos services. Cette aide financière nous permet de croître beaucoup plus rapidement que si cet incitatif financier n’existait pas.”
Contribuer à l’économie sociale
Une culture d’entrepreneuriat collectif a accompagné la riche histoire du Québec. L’économie solidaire a pour objectif de créer un marché équitable et démocratique qui améliore la qualité de vie de la communauté. Le concept d’une économie solidaire est appuyée fortement par le gouvernement, et la liste importante de ressources disponibles pour les entrepreneurs d’entreprises sociales peut encourager les créateurs d’entreprises à évoluer dans cette direction.
Par exemple, pour être admis à des programmes tels que le Plan d’action gouvernemental en économie sociale (PAGES), les entrepreneurs doivent présenter un modèle commercial collectif destiné à générer de la richesse pour tous. Thomas Ferland-Dionne conseille même aux entrepreneurs de s’assurer que leur idée aura un impact positif sur un problème de société:
Le grand nombre de ressources que le gouvernement québécois propose aux entrepreneurs les encourage à contribuer en retour. Bien que toutes les PME ne puissent pas suivre un modèle d’entreprise sociale, l’implémentation de politiques de responsabilité sociale des entreprises (RSE) peut les aider à prendre des mesures en faveur du développement durable.
Pour surmonter les défis auxquels les entrepreneurs sont couramment confrontés au Québec, il faut prêter attention à bien des domaines. Certains problèmes requièrent de la créativité financière, tandis que d’autres ne pourront être réglés qu’en réfléchissant en équipe et en embauchant de nouveaux collaborateurs. À l’aide de logiciels de systèmes ERP, vous pouvez unifier ces tâches en intégrant applications et services, ce qui vous laisse le temps de vous consacrer aux objectifs capables de faire toute la différence.